Les épices ont toujours été appréciées pour leur capacité à donner du goût aux aliments et à préserver leurs valeurs nutritionnelles. En plus d’assaisonner les plats et de leur donner de la personnalité, les épices ont de nombreux effets bénéfiques sur notre organisme : elles renforcent le système immunitaire, régulent la circulation sanguine, stimulent le système nerveux, luttent contre l’ostéoporose et facilitent la digestion.
De plus, en remplaçant le sel ou en limitant son utilisation, elles évitent les risques que son abus peut entraîner en termes de tension artérielle.
Coriandre : quelles sont ses propriétés bénéfiques ?
La coriandre est une herbe aromatique qui rappelle le persil (ce n’est pas un hasard si on l’appelle aussi « persil chinois » !) mais dont la saveur est légèrement plus épicée. Appréciée dès la Rome antique pour ses propriétés aromatiques et médicinales, elle est également largement utilisée dans la cuisine indienne et sud-américaine.
En plus d’être appréciée des herboristes pour lutter contre l’aérophagie et la migraine, la coriandre est aussi l’une des épices les plus recommandées par les nutritionnistes : ses propriétés antispasmodiques permettent de réduire considérablement la fermentation que les fibres des légumineuses peuvent provoquer dans l’intestin.
La cannelle
La cannelle a toujours été l’une des épices les plus utilisées, pour des usages variés. Déjà mentionnée dans la Bible, elle figurait en Égypte parmi les ingrédients des préparations utilisées pour embaumer les momies et, dans la tradition, elle était administrée comme astringent et germicide. C’est aussi l’un des plus anciens traitements de la bronchite chronique, les bienfaits de la cannelle sont nombreux.
L’arôme et le goût piquant de l’huile contenue dans l’écorce de cannelle sont également exploités dans la préparation de produits dentaires, de médicaments et de cosmétiques, ainsi que dans les condiments, les sucreries, les boissons et pour aromatiser le tabac.
L’efficacité de la cannelle a été étudiée contre plusieurs maladies, notamment le diabète de type 2, l’infection à Helicobacter pylori, la candidose associée au VIH et la salmonellose chronique. La plupart des effets étudiés sont liés aux propriétés antioxydantes et antimicrobiennes de la cannelle.
Les bienfaits du gingembre, un anti-inflammatoire naturel
Le gingembre est une plante herbacée qui se prête à d’innombrables usages : le rhizome, c’est-à-dire la partie de la tige qui constitue une « réserve » riche en principes actifs, est utilisé en poudre comme épice pour parfumer les aliments ou créer des boissons particulièrement savoureuses (en premier lieu, le soda au gingembre !).
Le gingembre a des propriétés digestives, expectorantes et antispasmodiques ; il favorise également la circulation périphérique et a une action anti-nauséeuse, antiémétique et anti-inflammatoire avérée. Il est largement utilisé en cas de refroidissement et, selon la médecine traditionnelle chinoise, il s’agit d’une épice réchauffante : c’est pourquoi, en Orient, il est considéré comme plus adapté à la saison hivernale et à l’accompagnement de plats chauds et copieux. Son piquant doux se marie bien avec les légumes secs au goût sucré, comme les lentilles.
Le curcuma : comment l’utiliser en cuisine ?
Le curcuma est une épice d’origine asiatique utilisée autrefois principalement pour extraire le pigment orange et connue sous le nom de « safran du pauvre » ; son utilisation est particulièrement prononcée dans les cuisines orientales (indienne, thaïlandaise, moyen-orientale), mais la recherche scientifique de ces vingt dernières années l’a indiqué comme une épice aux propriétés particulières pour la santé, ce qui lui a valu un « succès » en Occident également.
Le principe actif du curcuma est la curcumine, un anti-inflammatoire et un antioxydant puissant : son action positive est particulièrement efficace au niveau des intestins et du cerveau, et il est donc particulièrement recommandé pour les personnes souffrant du syndrome du côlon irritable ou de maladies neurodégénératives (Alzheimer et Parkinson). En outre, on attribue au curcuma des propriétés carminatives et antispasmodiques, utiles pour les personnes souffrant de troubles digestifs.
Par ailleurs, le curcuma est une épice particulièrement précieuse pour les sportifs et les personnes souffrant de douleurs rhumatismales : son action anti-inflammatoire se manifeste en effet également au niveau ostéo-articulaire, prévenant ainsi l’usure des articulations.
Les propriétés digestives du poivre noir
Les fruits de la plante Piper Nigrum, une fois séchés, donnent naissance à certaines des épices les plus populaires au monde : le poivre noir, le poivre blanc et le poivre vert. La polyvalence de cette plante, cultivée dans toutes les régions tropicales, a permis aux cuisiniers, aux herboristes et aux nutritionnistes d’en expérimenter d’innombrables usages.
La pipérine, une substance présente à la fois dans la pulpe et dans la graine, confère au poivre son piquant caractéristique.
Malheureusement, le poivre moulu perd facilement sa saveur par évaporation ou exposition à la lumière ; il est donc recommandé de le moudre au moment de la préparation ou d’utiliser la mise sous vide comme méthode de conservation. Le poivre noir contient de la pipérine, un alcaloïde qui facilite la digestion en favorisant l’absorption des nutriments et en facilitant la sécrétion des sucs gastriques ; en outre, le poivre noir a des propriétés antiseptiques et, en stimulant la production d’endorphines, il agit également comme antidépresseur.
L’ail : antibiotique naturel et anti-inflammatoire
L’ail est un « antibiotique » naturel connu et utilisé depuis toujours par la médecine populaire. Au fil des années, la science a en effet confirmé qu’une molécule particulière contenue dans l’ail – appelée alliine – avait des effets bénéfiques sur la santé, en particulier la capacité de protéger contre la peroxydation des lipides. En d’autres termes, il protège les acides gras de la dégradation, réduit le risque de phénomènes inflammatoires dans le système circulatoire et exerce une action antiplaquettaire.
L’ail est particulièrement recommandé aux personnes souffrant d’hypertension, présentant des signes d’athérosclérose et ayant un taux élevé de cholestérol et de triglycérides dans le sang.
En plus d’apporter – à lui seul – des bienfaits considérables à notre organisme, l’ail est le compagnon idéal de nombreuses épices ; il rehausse, par exemple, le goût et les propriétés antibactériennes du gingembre, à tel point que nous avons voulu associer ces deux ingrédients savoureux dans l’une de nos soupes prêtes à l’emploi biologiques.