Est-il possible que les aliments ultra-transformés créent une dépendance ? Peut-être bien… C’est l’une des phrases classiques à la mode sur Internet, mais de plus en plus de recherches confirment cette hypothèse. C’est précisément l’énorme quantité d’informations dont nous disposons qui a incité la prestigieuse revue Scientific American à publier un long article résumant ses dernières découvertes : il n’est pas encore possible d’apporter une réponse définitive, mais selon les scientifiques, les indices concernant les dépendances créées par les aliments ne peuvent plus être ignorés.
Les aliments ultra-transformés peuvent-ils créer une dépendance ?
Pour répondre brièvement à cette question importante, disons que oui, plusieurs études scientifiques suggèrent que les aliments ultra-transformés créent une forme de dépendance chez certaines personnes. Ces aliments contiennent souvent une combinaison de sucre, de graisse et de sel qui peut activer le système de récompense dans le cerveau de la même manière que certaines drogues.
Lorsque nous mangeons des aliments riches en sucre, en graisse et en sel, le cerveau libère des neurotransmetteurs tels que la dopamine, qui créent une sensation de plaisir et de bien-être. Cette sensation peut devenir une sorte de récompense, qui pousse les gens à avoir envie et à rechercher davantage d’aliments ultra-transformés. Ceux qui ont l’habitude de fréquenter les fast-foods se reconnaîtront certainement dans cette description. En plaisantant, beaucoup de gens se demandent s’ils mettent de la drogue dans leurs sandwichs parce qu’ils ne peuvent pas s’en empêcher : ils n’y en a bien évidemment pas, mais le concept de base est très similaire.
Des études montrent que les personnes qui consomment régulièrement des aliments ultra-transformés peuvent développer une sorte d’addiction comportementale qui les conduit à une consommation excessive de ces aliments, même lorsqu’elles n’ont pas faim. Ce comportement peut entraîner des problèmes de santé tels que l’obésité et les maladies qui y sont liées, comme le diabète de type 2 et les maladies cardiaques.
Nous tenons à souligner que les résultats sont encore vagues sur cette question, mais qu’ils sont très précis : tout le monde ne réagit pas de la même manière. Les gens réagissent différemment aux dépendances et cela s’applique également à l’alimentation. De nombreuses variables individuelles peuvent influencer la prédisposition d’une personne à développer une addiction, notamment des facteurs génétiques, environnementaux et comportementaux. Cependant, il est clair qu’il existe un lien entre la consommation excessive d’aliments ultra-transformés et le risque de dépendance comportementale chez certaines personnes.
Les aliments ultra-transformés sont similaires à la cocaïne
La revue américaine a étudié les recherches observant le comportement des animaux et des personnes en contact avec ce type d’aliments et il est indéniable que ces aliments créent une dépendance. Des études sur les souris montrent que les rongeurs préfèrent le sucre à la cocaïne et qu’ils le préfèrent de loin : ils sont prêts à subir de petits chocs électriques pour avoir plus de sucre.
Le choix de la cocaïne comme contrepoids n’est pas fortuit : les snacks industriels activent les circuits cérébraux d’une manière très similaire à cette drogue. L’altération de l’humeur est également similaire : jusqu’à l’adolescence, il est conseillé de donner peu de sucre aux enfants, parce qu’il entraîne des symptômes de sevrage tels que des difficultés de concentration et des maux de tête s’ils en sont privés par la suite.
La grande variété d’aliments que nous consommons constitue toutefois une limite non négligeable à cette recherche. Contrairement aux drogues qui ont un effet spécifique en fonction de la substance choisie, les aliments et les itérations entre eux sont virtuellement infinis. Pour de nombreux scientifiques, ce qui déclenche la dépendance dans le cas des aliments ultra-transformés n’est en fait pas l’en-cas individuel, mais la combinaison des aliments entre eux : la fusion de graisse, de sel et de sucre en grandes quantités provoquerait un sentiment de gratification.
Pourquoi cela ne se produit-il pas avec les fruits ?
Pour la même raison : ce n’est pas la quantité qui compte, mais l’interaction entre les éléments. Certains fruits contiennent une très grande quantité de sucre (jamais au niveau des aliments « artificiels ») mais ne peuvent pas créer de dépendance car les effets sont atténués par les autres substances. Dans les aliments ultra-transformés, en revanche, les sucres sont renforcés par les graisses.
Il est important d’éviter ces aliments et d’être très attentif à la recherche : selon une étude britannique, 57% des enfants consomment des aliments ultra-transformés, un chiffre qui avoisine les 80% dans les classes économiques les plus défavorisées. Les risques liés à la consommation de ces aliments sont très élevés.