Il suffit de prononcer le mot « automne » pour être catapulté dans un monde aux teintes orangées, où les potirons et les citrouilles de formes et de tailles les plus diverses sont les vedettes incontestées de la cuisine de saison. Parmi elles, la courge musquée (), qui arrive vers le mois de novembre, intrigue à première vue surtout par son aspect, très différent des variétés plus classiques. Elle n’est pas ronde, mais allongée, avec une base large qui la fait ressembler à une grosse poire. Est-ce qu’elle séduit ? Oui, c’est vrai. Et ce n’est pas la seule raison de l’utiliser dans vos recettes !
À quoi ressemble la courge musquée ?
La courge musquée, ou en latin Cucurbita moschata Duchesne, appartient à la grande famille des Cucurbitacées, qui comprend également les concombres, les courgettes, les melons et les pastèques, et se caractérise par sa forme oblongue, qui la distingue des autres courges. Sa peau est fine, de couleur beige clair et de texture lisse. À l’intérieur, la chair est orange : sa saveur est moyennement sucrée avec un arrière-goût particulier de noisette et sa texture est ferme et compacte : lorsqu’elle est cuite, elle devient dense, presque beurrée, comme son nom l’indique. Son poids varie de 1 à 3 kilos et sa longueur moyenne est de 20 à 35 centimètres.
Il s’agit d’une courge d’hiver ou de fin d’hiver très répandue dans les pays anglo-saxons, de l’Australie aux États-Unis, et également cultivée en France : originaire d’Amérique du Sud, elle s’est ensuite répandue dans le monde entier en différentes sous-variétés, dont la courge Butternut de Waltham, la plus répandue, nommée d’après le lieu où elle a été baptisée, dans le Massachusetts, dans les années 1940, à la suite d’un croisement entre différentes courges.
Quand la trouver ?
La meilleure période pour trouver de la courge musquée se situe entre novembre et février, bien que l’on puisse maintenant la trouver plus tôt. Elle se conserve pendant 6 à 7 mois, car elle est très rustique.
Pour éviter qu’elle ne pourrisse, la même règle que pour les autres citrouilles s’applique : il est préférable de la conserver à l’intérieur, dans un endroit frais et sec avec une bonne circulation d’air, c’est-à-dire que les caves humides et fermées, les balcons et les réfrigérateurs sont à proscrire.
La courge musquée en cuisine : combinaisons et recettes
La courge musquée se prête parfaitement à une utilisation en cuisine : elle possède les mêmes propriétés nutritionnelles que la plupart des citrouilles, à savoir un faible apport calorique, des vitamines A et C, des minéraux (magnésium, phosphore, calcium et potassium) et du bêta-carotène, qui exercent ensemble un effet antioxydant.
Un autre point en sa faveur est que la peau, étant fine, est à la fois comestible et peut être retirée facilement à l’aide d’un épluche-légume, ce qui facilite grandement le nettoyage, qui se limite à enlever la partie filandreuse, tout en conservant les graines, qui sont également comestibles et sont parfaites rôties pour enrichir les soupes ou les salades.
En général, la courge musquée est très polyvalente : grâce à l’onctuosité et à la saveur de noisette de la pulpe cuite, elle donne le meilleur d’elle-même dans les risottos, les soupes veloutées, comme farce pour les tortelli, mais aussi dans un houmous original. Comme elle absorbe très peu d’huile, il n’y a aucune crainte à la faire frire (même dans une friteuse).
Elle peut être utilisée comme ingrédient dans les préparations pour gâteaux, par exemple en combinaison avec du cacao et du chocolat. Elle se marie très bien avec d’autres légumes de saison, des champignons au chou frisé, dans des recettes à la fois traditionnelles et créatives : avec un mélange coloré de légumes gratinés au four ou dans une nouvelle version des pommes de terre Hasselback, la courge Hasselback, pour des déjeuners et des dîners en famille ou entre amis qui ne vous feront pas regretter ceux de l’été.